Laurent Amiot, Reliquaire-monstrance de saint Charles Borromée (détail), v. 1823, argent, verre, textile, paillettes métalliques, papier doré, papier, 28 x 16 x 12 cm; 667,47 g. Fabrique Saint-Charles-Borromée de Charlesbourg, Québec. Vraisemblablement commandé par la fabrique Saint-Charles-Borromée pour renfermer la relique offerte par Mgr Joseph Octave Plessis, 15 avril 1823. Photo : MBAC

Laurent Amiot. Maître-orfèvre canadien

Découvrez le talent et l’ingéniosité de Laurent Amiot à l’occasion de cette première rétrospective consacrée à l’artiste et à son œuvre.

Laurent Amiot. Maître-orfèvre canadien rassemble une sélection exceptionnelle de pièces en argent de la collection du Musée des beaux-arts du Canada et de diverses collections institutionnelles et particulières à travers le monde.

Considéré comme l’un des praticiens canadiens les plus influents du XVIIIe et XIXe siècle, Laurent Amiot a redéfini l’orfèvrerie à un point tel qu’il en a fait un art.

Les visiteurs du Musée des beaux-arts du Canada pourront admirer la splendeur et la finesse de son travail grâce à une centaine d’œuvres d’exception, la plupart exposées pour la première fois : des vases et accessoires destinés au culte religieux à des objets domestiques, en passant par des pièces commémoratives. L’exposition met aussi en valeur un ensemble unique de dessins préparatoires du maître, quelques portraits de mécènes et des tableaux évoquant le contexte de la vie et de l’œuvre d’Amiot.

L’exposition Laurent Amiot. Maître-orfèvre canadien est organisée par le Musée des beaux-arts du Canada.

Date

Vendredi 11 mai 2018 Dimanche 23 septembre 2018

Emplacement

Musée des beaux-arts du Canada Salle des Dessins et Estampes
380, promenade Sussex
Ottawa, (Ontario) K1N 9N4
Canada

Avec Amiot, on cessa de considérer l'orfèvrerie comme de l'artisanat pour l'envisager plutôt comme un art.

– René Villeneuve, conservateur de l'art canadien ancien

Œuvres

Le porteur de cette lettre sera Mr. Laurent Amiot qui a très bien appris l’orphevrerie à paris, qui s’y est toujours bien comporté, et à qui je vous prie de rendre service, autant que vous le pourés, pour l’exercice de son talent.

– Lettre de François Sorbier de Villars à l’abbé Thomas-Laurent Bédard, 1787

Né à Québec en 1764, Laurent Amiot a contribué de façon considérable à l’évolution de son art au pays. Voici cinq données à retenir sur le prolifique maître-orfèvre canadien.

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C’est dans l’atelier de son frère aîné, Jean-Nicolas, que Laurent Amiot entreprend son apprentissage d’orfèvre. Son intérêt soutenu et sa dextérité remarquable pour le travail du métal précieux le conduisent à poursuivre sa formation artistique à Paris – une première pour un orfèvre né au pays au XVIIIe siècle. À son retour en 1787, Amiot maîtrise l’art de la composition, détient une technique impeccable et est au fait des dernières tendances stylistiques en Europe.

Une précieuse lettre de recommandation en main, Laurent Amiot installe sa pratique à Québec sur la côte de la Montagne, l’axe principal qui relie la ville commerciale et la ville institutionnelle à l'époque. Comme beaucoup d’orfèvres, il établit sa clientèle en réparant, restaurant et polissant des pièces endommagées, mais son talent est vite remarqué, et ses clients ne tardent pas à lui confier des commandes plus importantes. Afin de répondre à la demande croissante, Amiot accueille des apprentis dans son atelier et fait appel à plusieurs artisans pour l’exécution de certaines tâches spécialisées.

Membre de la Quebec Fire Society, expert dans une commission d’enquête sur le naufrage de l’Atlas dans le fleuve Saint-Laurent, marguillier à la cathédrale, Laurent Amiot est très engagé dans la société de l’époque.

En 1790, avec François Baillargé, il signe une pétition adressée au gouverneur pour l’établissement d’une université à Québec.

Conscient de sa valeur et de la qualité exceptionnelle de son travail, Laurent Amiot se présente, dès 1816, comme « Maître es Art Orfèvre ». Il fera même rayer le mot « métier » pour le remplacer par « Art d’orfèvrerie » dans le contrat d’embauche de l’un de ses apprentis.

La notoriété de Laurent Amiot s’étend bien au-delà de Québec et de ses environs. En 1919, le Victoria and Albert Museum, à Londres, en Angleterre, devient le premier musée au monde à enrichir sa collection d’une œuvre de l’artiste.

 

 

Espace d’activité Amiot

Tous les jours de l’été, les enfants et les familles peuvent explorer le processus créatif de Laurent Amiot. Concevez votre propre modèle de théière ou de tasse à l’aide de plaques à frotter et ajoutez-y vos motifs et symboles préférés!

Situé à l'entrée des salles Dessins et Estampes. Compris dans le droit d'entrée au Musée. 

Vidéos en vedette

Terrine de Laurent Amiot

La Terrine de la famille Hertel de Rouville est une des pièces les plus connues de l'orfèvrerie canadienne. René Villeneuve, conservateur de l’art canadien ancien, nous explique pourquoi.

Mécénat ecclésial : Laurent Amiot

Le mécénat de l’Église catholique a joué un rôle primordial dans le succès de la carrière de Laurent Amiot. Apprenez-en plus en avec René Villeneuve, conservateur de l’art canadien ancien.

Coupe présentée à George Taylor : Laurent Amiot

En 1827, Lord Dalhousie préside le lancement du Kingfisher à Québec. Pour l'occasion, il offre au propriétaire du chantier maritime une coupe d’argent réalisée par Laurent Amiot.

Laurent Amiot : Biographie

Qui était Laurent Amiot? Apprenez-en davantage sur le maître-orfèvre de Québec avec René Villeneuve, conservateur de l’art canadien ancien.

Laurent Amiot : un aperçu

Admirez les détails de certaines des œuvres présentées dans l’exposition.

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