Les Canadiens noirs (après Cooke)

Deanna Bowen, Les Canadiens noirs (après Cooke) [détail], 2022. © Deanna Bowen. Avec l’autorisation de l’artiste et de MKG127

Les Canadiens noirs (après Cooke)

Les Canadiens noirs (après Cooke)

Dans cette nouvelle œuvre monumentale, Deanna Bowen mène un examen approfondi de la discrimination en Amérique du Nord à travers les siècles en remontant le fil de son histoire familiale.

Inscrite dans une chronologie qui commence avec l’arrière-arrière-arrière-grand-père de l’artiste et se termine à la naissance de sa mère en 1943, Les Canadiens noirs (après Cooke) évoque également l’abolition de l’esclavage au Royaume-Uni en 1833, ainsi que l’héritage colonial laissé par la traite des personnes maintenues dans la servitude.

Le titre fait référence à un article de Britton B. Cooke publié en 1911 par le magazine Maclean’s, un périodique hebdomadaire canadien de langue anglaise, dans lequel l’auteur s’oppose ouvertement à l’immigration au Canada des populations noires en provenance des États-Unis. Les ancêtres de Bowen étaient du nombre de ces familles immigrantes qui fuyaient la violence meurtrière sur le territoire de la nation Muskogee, situé dans l’Oklahoma d’aujourd’hui. Le périple de la famille a été compliqué par les politiques canadiennes discriminatoires touchant les droits relatifs aux terres autochtones et l’immigration des personnes noires. 

Pour chacune de ces expositions, Bowen a créé des récits visuels inspirés de sources archivistiques publiques de manière à cerner ce qui se jouait pour les populations canadiennes européennes, noires, autochtones et racisées entre le 19e siècle et le milieu du 20e. Cette période couvre la Confédération, la guerre d’Afrique du Sud, ainsi que les deux conflits mondiaux. Elle comprend aussi la fondation du Musée des beaux-arts du Canada, en 1880, un moment charnière pour un jeune pays cherchant à affirmer sa place sur la scène internationale et à partager sa vision à travers la politique, les arts et la culture.

Les Canadiens noirs (après Cooke) explore l’histoire complexe du colonialisme, de la traite des personnes réduites en esclavage et de la migration des populations noires à l’aune de l’expérience de la famille de l’artiste. L’œuvre redonne ainsi une voix aux générations passées dans un commentaire inspirant sur l’incidence profonde des normes culturelles dominantes.

Date

Jusqu’en août 2024

Emplacement

Musée des beaux-arts du Canada À l’extérieur, le long de la façade sud
380 rue Sussex
Ottawa, (Ontario) K1N 9N4
Canada

Soutenu par

Programme de photographie Banque Scotia

Deanna Bowen, Les Canadiens noirs (après Cooke), 2023, installation au Musée des beaux-arts du Canada, 2023.

Deanna Bowen, Les Canadiens noirs (après Cooke), 2023, installation au Musée des beaux-arts du Canada, 2023. © Deanna Bowen. Photo : MBAC

À propos de l’artiste

Deanna Bowen est la descendante de deux familles noires pionnières ayant quitté l’Alabama et le Kentucky pour s’établir à Amber Valley et à Campsie dans les prairies de l’Alberta. Née en 1969 à Oakland, en Californie, l’artiste partage actuellement son temps entre Toronto et Montréal.

Deanna Bowen

Photo : Avec l’autorisation de l’artiste

À travers un répertoire de gestes artistiques, l’œuvre de Bowen définit le corps noir dont elle retrace la présence et les mouvements dans le temps et l’espace. Depuis le début des années 1990, l’histoire familiale de l’artiste est au cœur de sa pratique interdisciplinaire auto-ethnographique. Au cours des dernières années, Bowen s’est attachée à examiner de près la migration de sa famille, dans son rapport avec la Hogan’s Alley et le quartier de Black Strathcona à Vancouver; les « villes noires » de l’Oklahoma; la migration des Exodusters et le Ku Klux Klan.

Bowen a remporté de nombreux prix et distinctions, notamment le Prix de photographie Banque Scotia (2021), le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques (2020), la bourse Guggenheim (2016) et le Prix William H. Johnson (2014). Parmi ses expositions précédentes, on peut mentionner Black Drones in the Hive (2020), The God of Gods: Berlin, Berlin (2020) et God of Gods: A Canadian Play (2019). Ses textes, ses entrevues et ses œuvres ont été présentés dans Canadian ArtThe Capilano ReviewThe Black Prairie Archives et Transition Magazine. Elle a également été rédactrice en chef pour l’anthologie de 2019 Other Places: Reflections on Media Arts in Canada.

Capture d'écran de l'application mobile.

Explorez l'installation

Apprenez-en plus en consultant les notes de l'artiste et du contenu vidéo supplémentaire sur notre application web interactive.

Visitez l'application

Devenir Deanna Bowen

Devenir Deanna Bowen

Dans Les Canadiens noirs (après Cooke) Deanna Bowen mène un examen approfondi de la discrimination en Amérique du Nord à travers les siècles en remontant le fil de son histoire familiale.

Je ne vois pas comment je pourrais continuer et survivre — encore moins m’épanouir […] sans retourner en arrière.

— Deanna Bowen

Femmes
en tête

La série Femmes en tête rend l’art accessible au plus grand nombre en déployant des installations d’envergure sur la façade du Musée. Lancée en 2021, la série s’échelonnant sur trois ans met en lumière trois artistes canadiennes dont l’œuvre est représentée dans la collection nationale.

La première œuvre de la série était Barcelone de Geneviève Cadieux, qui a été inaugurée en juin 2021. Les Canadiens noirs (après Cooke) de Deanna Bowen est la deuxième installation de la série.

Contenu connexe