Prix Sobey pour les arts 2019 – Prairies et le Nord
Kablusiak
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Kablusiak, artiste et commissaire inuvialuk et membre du conseil d’administration de la Stride Gallery (Mohkinstsis), vit à Mohkinstsis (Calgary). Parmi ses récompenses reçues, on note l’Alberta Foundation for the Arts Young Artist Prize et le Prix de l’artiste émergent de Couleurs primaires.
Kablusiak a exposé récemment son travail chez Art Mûr (Montréal) dans le cadre de la Biennale d’art contemporain autochtone, ainsi qu’à l’École des beaux-arts d’Athènes, en Grèce, pour le projet Platforms. En outre, Kablusiak et trois autres commissaires inuits concevront l’exposition inaugurale du nouveau Centre d’art inuit en 2020.
Kablusiak utilise l’art et l’humour pour traiter de déplacement culturel. Le caractère enjoué de la pratique de l’artiste donne un sens plus profond aux manifestations d’empathie et de solidarité; le public est ainsi invité à remettre en question ses perceptions de l’indigénéité contemporaine.
Consultez le site Web de l’artiste.
Kablusiak travaille à plusieurs niveaux avec des techniques qui vont au-delà des classifications artistiques, du dessin, de l’animation, de la peinture, de la sculpture sur stéatite et du perlage jusqu’au karaoké, au militantisme, à la conservation et à l’écriture. L’œuvre de l’artiste est empreinte d’empathie, de tendresse et imprégnée d’un humour à la fois transgressif et désarmant. Cette démarche attire l’attention sur les questions de perte et d’aspiration culturelles, qui prennent vie à travers des actes simples, mais subversifs, comme la sculpture d’une Diva Cup en stéatite ou le fait de chanter une chanson country de George Jones en inuvialuktun, avec traduction par la mère de l’artiste. Kablusiak, dont la production incarne à la fois la persévérance, la volonté, la vulnérabilité et l’intimité, compte sans aucun doute parmi les artistes les plus prometteurs au Canada.

Photo : Elyse Bouvier
Alana
Bartol
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Alana Bartol fait partie d’une longue lignée de sourcières. Ses œuvres, créées en fonction des sites, explorent la marche et la divination comme moyens de comprendre les lieux, les espèces et les corps. Parmi les expositions et festivals où elle a présenté son travail, on note le Berlin Feminist Film Week (Allemagne), la Walter Phillips Gallery (Banff), le SIMULTAN Festival (Roumanie), l’Access Gallery (Vancouver), l’Esker Foundation Project Space (Calgary), le Plug In ICA (Winnipeg), la TRUCK Contemporary Art (Calgary), la galerie Latitude 53 (Edmonton), le HOLD FAST Contemporary Arts Festival (St. John's) et l’InterAccess (Toronto). D’ascendance nord-européenne, Bartol est une Néo-Canadienne qui vit sur le territoire du Traité 7 à Mohkínstsis/Calgary, où elle enseigne à l’Alberta University of the Arts.

Photo : gracieuseté de l'artiste
Catherine
Blackburn
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Catherine Blackburn est née à Patuanak, en Saskatchewan, d’ascendance dénée et européenne, et est membre de la Première Nation d’English River. Artiste multidisciplinaire et bijoutière, ses sujets sont souvent inspirés de récits personnels dans une exploration des complexités de la mémoire, de l’histoire et de l’identité.
Son travail a été vu dans des expositions collectives remarquées, dont Worlds on a String: Beads, Journeys, Inspirations au Textile Museum of Canada (Toronto), la Biennale Bonavista (Terre-Neuve) et plus récemment, Ma sœur. La Biennale d’art contemporain autochtone (Montréal). Elle a reçu de nombreux prix et bourses pour ses créations, notamment un Prix d’histoire du Gouverneur général, un prix RBC pour les artistes émergents en Saskatchewan et dernièrement, le Melissa Levin Emerging Artist Award.

Photo : Sweetmoon Photography (Tenille Campbell)
Curtis
Talwst Santiago
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Natif d’Edmonton, l’artiste multidisciplinaire Curtis Talwst Santiago s’est formé auprès de Lawrence Paul Yuxweluptun et a exposé internationalement dans des institutions comme la FLAG Art Foundation (New York), le New Museum (New York) et le Pérez Art Museum Miami, entre autres. Il a également participé au SITELines de SITE Santa Fe, Biennale 2018 au Nouveau-Mexique, ainsi qu’à la Biennale de Dakar 2018 au Sénégal.
Santiago a fait l’objet d’un documentaire dans la série canadienne In the Making, portant sur sa pratique artistique au Portugal. Ses œuvres figurent dans la collection permanente du Studio Museum in Harlem (New York) et il a passé la dernière année à vivre et à travailler entre Lisbonne, Toronto et New York.

Photo : Luis Mora
The
Ephemerals
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The Ephemerals est un collectif de femmes autochtones basé à Winnipeg qui s’intéresse à la recherche muséologique et créative à travers le film. Le collectif a été créé pour promouvoir et favoriser la production artistique dans la démarche de création de chacune des participantes, ainsi que pour travailler à des projets en collaboration autour de l’art contemporain autochtone.
The Ephemerals tire son inspiration des pratiques combinées en muséologie et art interdisciplinaire et du bagage culturel diversifié de ses membres. Les projets du collectif sont nourris par des interventions collectives et des événements éphémères, repoussant les frontières de la perception de l’indigénéité tout en explorant les notions d’appropriation culturelle, de féminisme et de maternalité autochtones, de mode et de matériau culturel. Leur travail en performance et en film propose une esthétique transformative et souvent fugace, fondée sur les intérêts du moment, l’esprit de l’époque et la réaction des membres face à la culture visuelle et matérielle contemporaine.

Photo : gracieuseté des artistes

So Bey, 2019, vestiges de performance, matériaux variés. Vue d’installation de l’exposition Mothering Spaces à la Mitchell Art Gallery, Edmonton. Avec l’autorisation des artistes

The Outpost [Le poste éloigné], 2018, culture matérielle, popeline, matériaux variés. De la vidéo Maiden Indian. Avec l’autorisation des artistes