Prix Sobey pour les arts 2020 – Atlantique
Photo : Chantal Routhier Photography
Jordan Bennett
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Jordan Bennett est un artiste micmac de Stephenville Crossing, Ktaqamkuk/Terre-Neuve, qui vit et travaille dans son territoire ancestral de Mi'kma'ki à Terence Bay en Nouvelle-Écosse. Il est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de la Memorial University’s School of Fine Arts – Grenfell Campus, et d’une maîtrise en beaux-arts de la University of British Columbia Okanagan.
Le travail de Jordan implique la peinture, la sculpture, la vidéo, les installations et l’audio. Il s’en sert pour explorer la terre, le langage, la rencontre et les récits familiaux, et pour remettre en cause les perceptions coloniales de la culture autochtone, avec un accent sur la culture visuelle micmaque et béothuque.
Jordan a participé à plus de quatre-vingt-dix expositions individuelles ou collectives, notamment au Smithsonian-National Museum of the American Indian (New York), au MAC-VAL (Paris), au Museum of Art and Design (New York), au Museum of Contemporary Native Arts (Santa Fe), au Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, à la Power Plant (Toronto) et à l’Institut du monde arabe (Paris). Il fut aussi l’un des deux représentants de Terre-Neuve-et-Labrador à la Biennale de Venise de 2015, à la Galleria Ca’Rezzonico.
Ketu’elmita’jik: Menjino'qasik, 2018, peinture acrylique sur bois, montée avec des œuvres avec piquants de porc-épic de la fin du XIXe siècle, créations de Mary Christianne Paul (Christina, Christy Ann) (Morris), du Nova Scotia Museum of Natural History, avec murale, 91.44 x 91.44 x 2.54 cm. Vue d’ensemble de l’installation à l’Art Gallery of Nova Scotia, Halifax. Photo : RAW Photography Studio
Tepkik, 2018, polysilk imprimé, aluminium, pellicule réfléchissante Diamond Grade® 3M imprimée sur mesure 3048 x 1219.2 x 762 cm. Avec l’autorisation de l’artiste. Vue d’ensemble de l’installation à l’exposition Àbadakone | Feu continuel | Continuous Fire au Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa, 2019. Photo : Kevin Belanger
Photo : Camille-Zoe Valcourt-Synnott
Melanie Colosimo
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Melanie Colosimo vit à K'jipuktuk/Halifax, en Nouvelle-Écosse. Elle est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de la Mount Allison University et d’une maîtrise en beaux-arts de la University of Windsor.
Colosimo utilise des matériaux trouvés, des équipements de sécurité, du graphite et du papier pour créer à grande échelle des œuvres dessinées et sculptées. Son travail questionne ce qui a été mis en place pour assurer la sécurité et le bien-être commun, la manière dont on aborde le traumatisme, et l’élan de l’action collective.
Ses œuvres ont été présentées ici et ailleurs, entre autres au Musée des beaux-arts de Nouvelle-Écosse, à l’Atlantic Film Festival, au Musée d’arts du Guangdong (Guangzhou) et au Musée d’arts He Xiangning (Shenzhen). Elle a participé à de nombreuses résidences au Centre for Art Tapes, au Banff Centre et au Vermont Studio Centre. Elle est directrice et conservatrice de l’Anna Leonowens Gallery Systems au sein du Nova Scotia College of Art & Design. En 2016, elle est responsable de développer et de diriger pour cette institution l’Art Bar + Projects, où se tiennent performances et événements.
Photo : Allison Jalbert
Graeme Patterson
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Graeme Patterson est né à Saskatoon, en Saskatchewan, et il vit à Sackville au Nouveau-Brunswick. Il a été diplômé du Nova Scotia College of Art and Design en 2002.
D’abord autodidacte en animation image par image de figurines miniatures, son travail multidisciplinaire embrasse maintenant l’animation, la vidéo, la sculpture, la photographie, l’audio, la musique, la robotique, l’interaction et la performance. De grandes sculptures intégrant des expériences de réalité virtuelle marquent son activité récente. Ses œuvres proposent une réalité alternative et engagent à la réflexion autour de thèmes aussi universels que le désir, la perte et le rétablissement. On s’y questionne sur la relation tendue entre l’humanité et la nature, sur les notions d’aliénation et de dislocation.
Son travail a été exposé et diffusé dans le monde, au Musée des beaux-arts du Canada, au MASS MoCA, au Musée des beaux-arts de l’Ontario, au Musée des beaux-arts de Nouvelle-Écosse et à la Galerie de l’UQAM. Le Conseil des arts du Canada lui décerne en 2012 le prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton (Arts médiatiques).
Photo : Samson Learn, Samson Photography
Lou Sheppard
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D’ascendance irlandaise, anglaise et écossaise, Lou Sheppard a grandi sur un territoire micmac non cédé et vit à K’jipuktuk/Halifax. Sheppard a un diplôme du Nova Scotia College of Art and Design, décerné en 2006, et étudie plus tard l’anglais et l’éducation à la Mount Saint Vincent University.
Le travail interdisciplinaire de Sheppard – audio, performances et installations – utilise les procédés de la traduction et de la métaphore pour remettre en question les structures de pouvoir et la performativité de l’information et du langage. Ça l’amène souvent à collaborer avec des communautés, ainsi qu’avec des musiciens, des artistes visuels et des auteurs de performances.
Sheppard a exposé ici et ailleurs, notamment à la Toronto Biennial of Arts, à la Biennale antarctique et au Pavillon antarctique de Venise. En 2017, Sheppard a reçu l’Emerging Atlantic Artist Award, suivi, en 2018, d’une résidence internationale Sobey.
Photo : Chris Friel
D’Arcy Wilson
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D’Arcy Wilson habite Corner Brook, Ktaqamkuk/Terre-Neuve, où elle est professeure adjointe au sein du programme d’arts visuels de la Memorial University’s School of Fine Arts, Grenfell Campus. Elle est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de la Mount Allison University et d’une maîtrise en beaux-arts de la University of Calgary.
Artiste interdisciplinaire dont le travail récent porte sur les représentations de la nature dans un contexte occidental, Wilson déplore l’impact colonial sur la nature vierge. De son point de vue de descendante de colons européens au Canada, elle se questionne sur des exemples où l’attachement de sa culture à la nature est mis à mal par la tendance de cette dernière à porter préjudice.
Participante récente à l’Outdoor School du Banff Centre, son travail a été présenté il y a peu à la Dalhousie University Art Gallery, à la Galerie d’art Beaverbrook, au Musée des beaux-arts de l’Alberta, à The Rooms Art Gallery et à l’Owens Art Gallery; elle a également pris part au M:ST, Flotilla et à la Biennale Bonavista 2019. Elle a fondé le Saltbox Festival of Contemporary Art, à la Grenfell Art Gallery.
Camptorhynchus labradorius, 2020, impression pigmentaire à jet d’encre d’eider du labrador montée sur pellicule rétroéclairée. Prêt à long terme du Thomas McCulloch Museum de l’Université Dalhousie, Nouvelle-Écosse, au Musée canadien de la nature, Ottawa. Photographiée avec l’autorisation du Musée canadien de la nature