Prix Sobey pour les arts – Côte Ouest et Yukon
Gabi Dao
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Établie sur les territoires non cédés des Nations xʷməθkwəy̓̓əm (Musqueam), Skwxwú7mesh (Squamish) et Səl̓̓ílwətaʔ/Selilwitulh (Tsleil-Waututh), l’artiste vancouvéroise Gabi Dao travaille en sculpture, installation, film et son. Des dialogues entre ces œuvres brouillent l'espace entre l'historique et le contemporain en entremêlant les concepts de distance, d’intimité, d’héritage et de narration, et ce, ancrées parfois sur des expériences personnelles et familiales précises. Les thèmes de prédilection de sa pratique s’orientent sur les subjectivités enchevêtrées, les systèmes de croyances, les migrations, la linéarité et les jeux de puissance, tous remis en question et présentés dans des vérités multiples. Son travail a été exposé dans de nombreux festivals et galeries à Vancouver, Toronto, Los Angeles et Rotterdam.
Excerpts from the Domestic Cinema Ch.1 and Ch.2 [Extraits du cinéma domestique ch. 1 et ch. 2], 2019, installation vidéo et sculpturale, rideaux perlés, tapis, siège rembourré, dimensions variables. Vue d’installation à l’Audain Gallery/SFU Galleries, Vancouver. Collection de la Vancouver Art Gallery. © Gabi Dao — Avec l’autorisation de l’artiste. Photo : Blaine Campbell
Many, Looks, Work [De nombreux, looks, fonctionnent], 2017, ongles acryliques et accessoires, gélatine, maquillage, poussière, autres pièces de détritus, fil de cuivre, mica, argile, fils de connexion, chaîne de bijou, chaîne brisée d’un appareil d’éclairage, faux-cils, vernis à ongle, prune blanche séchée, fleurs séchées, pin noueux, dimensions variables. Vue d’installation à la Unit 17, Vancouver. © Gabi Dao — Avec l’autorisation de l’artiste et Unit 17. Photo : Luke Domanski
Sharona Franklin
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Sharona Franklin est une artiste, autrice, conceptrice, intervenante et militante multidisciplinaire canadienne. Nourrie par l’expérience vécue de déficiences physique, psychologique et cognitive, sa pratique explore les thérapies radicales, l’art cybernétique, la biocitoyenneté, le complexe pharmaco-industriel et l’interdépendance sociale.
Les méthodologies employées par Franklin visent à promouvoir l’accessibilité, prenant également la forme de création de communautés en ligne autour de l’enjeu du handicap social. Elle est ambassadrice de la Société de l’arthrite, travaille actuellement sur des expositions individuelles à la Maison de rendez-vous à Bruxelles et au MIT List Centre à Boston, et conseille le Remai Modern à Saskatoon pour créer Relaxed Tours, des visites de musée accessibles à l’intention des espaces artistiques institutionnels.
Tellurian Dinner [Souper tellurien] (détail) de la série The Pandemic is a Portal, 2020, foin, décalcomanies murales en vinyle, bois, verre, nappe en mélange de polyester, papier mâché, gélatine, plantes trouvées, herbes médicinales, divers produits pharmaceutiques, restants de chantiers, quincaillerie métallique industrielle, seringues biopharmaceutiques, fleurs, dimensions variables. Vue d’installation dans les galeries de la Simon Fraser University, Vancouver
© Sharona Franklin — Avec l’autorisation de l’artiste. Photo : Rachel Topham
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Mycoplasma Altar [Autel de mycoplasme], 2020, gélatine en poudre, marguerites, épines de rose trouvées, gypsophile, baies de genévrier, écrou en métal, capsule d’amoxicilline, comprimé d’hydrochloroquine, comprimé de méthotrexate, anticorps dans des fioles à seringue en verre, perles de tapioca, graines de tournesol, boutons en métal, bois, plâtre, acrylique et papier mâché, 43,8 × 43,8 × 43,8 cm; socle : 40,64 × 43,8 × 43,8 cm; dimensions d’ensemble : 83,82 × 43,8 × 43,8 cm. Vue d’installation à la King's Leap, New York. © Sharona Franklin — Avec l’autorisation de l’artiste. Photo : Stephen Faught
Julian Yi-Zhong Hou
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Julian Yi-Zhong Hou est né à Edmonton, en Alberta, sur le territoire du Traité no 6, et vit actuellement à Vernon, sur les terres non cédées des Syilx de la Nation Okanagan. Son œuvre a été au centre d’expositions individuelles et collectives à la Soon.tw, à Montréal, à la 8-eleven, à Toronto, ainsi qu’à l’Artspeak et à la Vancouver Art Gallery à Vancouver.
Sa plus récente création, Grass Drama, a été présentée en plusieurs parties au Malaspina Printmakers (2021) et à la Contemporary Art Gallery (2020) à Vancouver, à la Cassandra Cassandra (2019) à Toronto et dans la publication d’art expérimental Charcuterie 4: very tactile present (2018). En 2017, il a remporté le prix du maire de la Ville de Vancouver accordé à un.e artiste émergent.e en arts visuels.
Emily Neufeld
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Emily Neufeld vit et travaille sur les territoires non cédés des Nations Squamish, Tsleil-Waututh et Musqueam. Dans sa démarche, elle explore la notion de lieu et les strates de mémoire et d’histoire psychique qui s’accumulent dans notre univers matériel. Elle s’intéresse à l’étude de ses propres histoires coloniales mennonite et écossaise pour mieux comprendre la relation qu’elle entretient avec son environnement en tant que terre autochtone.
Parmi ses expositions récentes, on note Prairie Invasions: A Lullaby, à la Richmond Art Gallery (2020), et Before Demolition, à la Burrard Arts Foundation (2017), toutes deux dans le Grand Vancouver, Before Demolition: Tides, à l’Eyelevel, à Halifax (2019) et Motherlands, à The Pole, à La Haye, aux Pays-Bas (2019). Neufeld a créé des jardins communautaires et s’y investit; pour elle, la notion de territoire est inhérente à son processus de recherche. Elle est bachelière en beaux-arts de l’Emily Carr University of Art + Design (2013).
Prairie Invasions: A Lullaby (Beatch’s House) [Invasions dans les Prairies : une berceuse (la maison de Beatch], 2020, photo, mur encadré, papier peint à la cyanotypie fait main, nids d’hirondelle des granges en résine, lumières, 243,84 × 365,76 × 15,24 cm. Vue d’installation à la Richmond Art Gallery, Colombie-Britannique. © Emily Neufeld — Avec l’autorisation de l’artiste. Photo : Michael Love
Before Demolition (Trenton Place Room) [Avant la démolition (Pièce dans Trenton Place)], 2017, photographies adhésives, boiseries et bois d'œuvre, porte, carreau de plafond, fougères, plateau en céramique, béton, isolant, tapis, sous-tapis, terreau, bois, latte, cloison sèche, plâtre, dimensions variables. Vue d’installation à la Burrard Arts Foundation, Vancouver. © Emily Neufeld — Avec l’autorisation de l’artiste. Photo : Dennis Ha
Anne Riley et T’uy’t'annat-Cease Wyss
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La collaboration artistique entre Anne Riley et T’uy’t’tanat-Cease Wyss commence en 2016 et est ancrée dans les liens intergénérationnels, dans les notions d’apprentissage/de désapprentissage, de mentorat, d’intendance autochtone et dans un attachement profond à la terre, au lieu et à l’histoire.
Anne Riley est une artiste indigiqueer multidisciplinaire d’origine slavey dénée/allemande de la Première Nation de Fort Nelson; elle vit sur les territoires non cédés des Premières Nations xwməәθkwəәy̓ əәm (Musqueam), Skwxwú7mesh (Squamish) et Səәl̓ílwəәtaʔ (Tsleil-Waututh).
T’uy’t’tanat-Cease Wyss est ethnobotaniste, artiste en arts médiatiques, éducatrice et militante d’ascendance skwxwu7mesh/stó:lō/hawaïenne/suisse. Wyss a reçu une formation traditionnelle dispensée par des gardien.ne.s du savoir et Aîné.e.s autochtones et crée en arts médiatiques depuis plus de vingt-cinq ans, présentant son travail sur la scène nationale et internationale.