Prix Sobey pour les arts – Prairies et le Nord
Laakkuluk Williamson Bathory
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Laakkuluk Williamson Bathory est une artiste de la scène, poète, actrice, conteuse et autrice kalaaleq (Inuite du Groenland) établie à Iqaluit, au Nunavut. Elle est connue pour sa performance de l’uaajeerneq, une danse du masque groenlandaise reposant sur le conte centré sur trois éléments : la peur, l’humour et la sexualité.
Laakkuluk décrit l’uaajeerneq comme un acte tant politique que culturel, et une forme d’art idiosyncrasique.
Alana Bartol
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Alana Bartol s’inscrit dans une longue lignée de sourcières. Ses œuvres, créées en fonction des sites, explorent la divination comme moyen de mettre en question les relations basées sur la consommation avec le territoire, l’eau et les ressources naturelles. Dans son travail récent, elle explore le passé, le présent et l’avenir du charbonnage dans ce que l’on appelle aujourd’hui l’Alberta.
En 2019, elle a fait partie de la liste préliminaire du Prix Sobey pour les arts, à titre de représentante de la région des Prairies et du Nord. D’origines anglaise, irlandaise, écossaise, allemande et danoise, Bartol est une allochtone blanche qui vit sur le territoire du Traité no 7 à Mohkínstsis/Calgary, où elle enseigne à l’Alberta University of the Arts.
Maureen Gruben
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L’artiste inuvialuk Maureen Gruben explore la matérialité intime en démontant et recombinant des éléments organiques et industriels disparates. Fourrures d’ours polaire, intestins de béluga et peaux de phoque rencontrent des résines, du vinyle et du film à bulles, forgeant des liens critiques entre la vie dans l’Arctique de l’Ouest et des préoccupations environnementales mondiales et culturelles.
Gruben est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de la University of Victoria. Elle expose de façon régulière au Canada et à l’échelle internationale, et son travail figure dans des collections publiques et particulières d’importance. Née et ayant grandi à Tuktoyaktuk, elle possède une connaissance implicite du territoire arctique et des ressources riches, mais de plus en plus précaires, qu’il offre tant pour la survie que pour la création.
Andrea Oliver Roberts
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La Winnipégoise Andrea Oliver Roberts est une artiste multidisciplinaire reconnue pour ses installations sculpturales et œuvres sonores qui abordent, à même le capitalisme, la perte, la technologie, le genre et le langage. Roberts a exposé son travail à l’échelle internationale, dont récemment lors de la STAGES bisannuelle présentée par Plug In ICA, au TRUCK Contemporary Art et à The Auxiliary au R.-U.
Bénéficiaire de nombreuses bourses du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts du Manitoba, Roberts est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts ès sculpture du California College of the Arts et d’un baccalauréat en beaux-arts avec spécialisation en sculpture de l’Université du Manitoba.
Nic Wilson
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Nic Wilson (il) est un artiste et auteur né en territoire wolastoqiyik, maintenant connu comme Fredericton, au Nouveau-Brunswick. Il est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de la Mount Allison University, en territoire micmac, obtenu en 2012, et d’une maîtrise en beaux-arts de la University of Regina, en territoire du Traité n° 4, en 2019, pour laquelle il reçoit une bourse d’études supérieures du CRSH.
Son travail traite souvent du temps, de lignée queer, de détérioration et de la distance entre pratique artistique et littérature. Ses écrits ont paru dans des publications comme les revues BlackFlash, Peripheral Review et PUBLIC.