Femmes en tête
La série Femmes en tête, qui en est à sa troisième itération depuis son lancement en 2021, fait appel au pouvoir transformateur de l’art qui peut construire des liens, nourrir des relations et promouvoir l’équité sociale, en phase avec la vision stratégique du MBAC.
Cette année, l’artiste Jin-me Yoon (née en 1960), dont la pratique inclut la photographie, la vidéo et l’installation, sera à l’honneur. Son collage grand format, intitulé Jin-me Yoon. Porter un regard au loin, contribuera à enrichir la vision initiale de ce projet. L’installation à venir est née de la série photographique précédente de l’artiste, Regarder au loin (2017), créée dans le cadre de Repères2017/LandMarks2017, à l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de la Confédération canadienne.
Dans sa plus récente installation, l’artiste propose de nouvelles relations entre ces images, explorant le croisement des récits historiques, militaristes, touristiques et personnels. Par cette œuvre, Yoon invite le public à suivre son « regard porté au loin », suscitant un voyage contemplatif le long de la façade du bâtiment.
Les artistes et leur oeuvre
Jin-Me
Yoon
Ce photocollage propose de nouvelles relations potentielles au site et à l’histoire des alentours du Musée des beaux-arts du Canada. Les actions représentées dans ces images cinématographiques – creuser, se tenir debout, descendre et observer –, performées par une figure vêtue de noir, évoquent des expériences vécues par l’artiste en tant que membre de la diaspora coréenne canadienne. Munie de jumelles, Yoon attire notre attention sur les récits géopolitiques, historiques et personnels qui façonnent les lieux emblématiques de la ville. Elle encourage ainsi le tissage de nouveaux liens entre ces derniers, qui se transforment à mesure que le public porte, avec elle, son regard au loin.
Deanna
Bowen
Dans cette nouvelle œuvre monumentale, Deanna Bowen mène un examen approfondi de la discrimination en Amérique du Nord à travers les siècles en remontant le fil de son histoire familiale.
Dans une fresque généalogique qui commence avec l’arrière-arrière-arrière-grand-père de l’artiste et se termine à la naissance de sa mère en 1943, Les Canadiens noirs (après Cooke) intègre l’abolition de l’esclavage au Royaume-Uni en 1833 à son cadre chronologique, ainsi que l’héritage colonial que la traite des personnes maintenues dans la servitude a entraîné dans son sillage.
Geneviève
Cadieux
Barcelone, de l’artiste québécoise Geneviève Cadieux, invite visiteurs et passants à réfléchir à la façon dont les interactions personnelles peuvent nous influencer, en particulier dans un contexte de pandémie mondiale.
Cadieux observe l’humain et en donne une interprétation personnelle à travers son objectif. Cette œuvre rend compte de l’interaction inquiète entre deux amants, manifestant une tension psychologique qu’exprime en particulier le langage corporel de la femme. Quoique le décor semble privé de tout point de repère, des images du soleil dans diverses positions du ciel signalent le passage du jour et du temps.