Art contemporain
La collection d’art contemporain, en intégrant les œuvres d’artistes du Canada et de l’étranger, représente les tendances actuelles en la matière et continue à s’enrichir tout en entretenant des liens avec les œuvres patrimoniales du Musée. Le principe directeur qui la sous-tend étant de recueillir des pièces produites au cours des 25 années précédentes, elle est en évolution constante et constitue un lieu privilégiant l’échange, le débat et la contemplation. Notre collection reflète le dynamisme et la diversité de l’art et des artistes, et est le reflet de la volonté de longue date du Musée de suivre et de soutenir l’art du moment. Cet intérêt remonte à l’acquisition des premiers éléments de la collection, qui étaient alors considérés comme contemporains.
Stimuler l’art et le public
Avec l’intégration fréquente de nouvelles acquisitions, le dispositif d’exposition de la collection nationale prend le pouls de la production en art contemporain au Canada et ailleurs. Les expositions à l’affiche dans les salles d’art contemporain peuvent aussi comprendre des pièces provenant du département d’art autochtone et du Programme de photographie de la Banque Scotia au Musée des beaux-arts du Canada. Les visiteurs, en arpentant les quelque 3 000 mètres carrés d’espace d’exposition où sont disposées des œuvres sélectionnées parmi les 1 500 pièces composant la collection, explorent diverses présentations thématiques, monographiques et parfois chronologiques, en se voyant proposer des liens et des relations entre certaines d’entre elles.
Technique : art contemporaine
Cherchant à accéder à l’état social et politique du monde dans son sens le plus large, les artistes contemporains optent souvent pour des modes interdisciplinaires de création qui transcendent et font éclater catégories, matériaux et genres traditionnels. Par exemple, des artistes comme Chris Ofili, Bharti Kher, Elizabeth McIntosh et Joanne Tod font évoluer l’histoire et les matériaux de la peinture, repoussant constamment les frontières de la technique. Des installations vidéo à grande échelle, telles The Clock de Christian Marclay et Him+Her de Candice Breitz, utilisent et remodèlent des séquences filmées pour créer des expériences immersives différentes, tandis que des œuvres sonores, comme le Motet à quarante voix de Janet Cardiff, proposent une réinterprétation contemplative de compositions anciennes.
Des installations sculpturales, comme Le vaisseau de David Altmejd, 360 (planétarium portable) de Sarah Sze et D’après Bruno Taut (Capacité négative) de Lee Bul, présentent des amalgames monumentaux d’objets et textures, tandis que les pièces figuratives de Valerie Blass et Nick Cave extrapolent et modifient, à partir de la forme humaine, les limites du corps par l’ajout de matériaux qui renforcent ou protègent la personne qui les porte. Les sculptures minimalistes et poétiques de Mona Hatoum et Ai Wei Wei illustrent les enjeux sociopolitiques de l’heure, tandis que les dessins de Damian Moppett, Los Carpinteros et du Royal Art Lodge donnent un accès privilégié aux processus de création et aux récits intimes que livrent leurs auteurs.
Sculpture publique
Faire l’acquisition de sculptures extérieures et les disposer sur le terrain du Musée constituent également un secteur d’intervention active du département d’art contemporain. L’araignée immense de Louise Bourgeois, Maman, trône devant l’entrée principale du Musée et la chatoyante Ligne de cent pieds de Roxy Paine orne le parc Major’s Hill. La réplique géante d’une « pierre de rêve » chinoise d’Ugo Rondinone est située près de l’ascenseur du stationnement et l’assemblage de lampadaires de La Nouvelle-Orléans de Michel de Broin peut être admiré à l’extérieur de la cafétéria.
Promouvoir l’art contemporain
En plus de refléter les multiples facettes de la production d’aujourd’hui, la collection d’art contemporain permet de mesurer la place des créateurs canadiens dans un contexte international plus vaste, de nous situer dans un univers toujours plus mondialisé. Le département d’art contemporain, qui a la responsabilité de coordonner le Pavillon du Canada à la Biennale de Venise, a fait connaître à un public international BGL, Shary Boyle, Geoffrey Farmer et Steven Shearer, entre autres. Depuis sa fondation en 2010, la Biennale canadienne a pour mandat de mettre en vedette, outre des artistes œuvrant au Canada, des créateurs d’ailleurs afin d’enrichir le dialogue et établir des ponts entre l’art contemporain au pays et ailleurs.
Le département d’art contemporain contribue aussi à la gestion des expositions et à la remise de prix à des créateurs d’exception, tels le Prix Sobey pour les arts, décernés à des artistes émergents, et le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques. Ces manifestations, qui couvrent autant le passé que l’avenir des pratiques artistiques contemporaines au Canada, ont mis en lumière le travail de jeunes artistes prometteurs, dont Abbas Akhavan, Nadia Myre, Annie Pootogook, Jeremy Shaw et Hajra Waheed, tout comme celui de créateurs établis comme Max Dean, Alex Janvier, Rafael Lozano-Hemmer, Micah Lexier, Shelley Niro, Landon MacKenzie et Jana Sterbak.
Chefs-d’œuvre de la collection
Équipe de conservation
Stephanie Burdzy
Conservatrice adjointe, Art contemporain
Stephanie Burdzy est conservatrice adjointe, Art contemporain, au Musée des beaux-arts du Canada. Dans son travail muséologique, elle cherche à mettre en valeur les voix et récits souvent négligés, en s’intéressant particulièrement aux pratiques axées sur la fibre et le temps dans la perspective critique du féminisme et des études sur les déficiences. Depuis son entrée au Musée en 2021, elle a commissarié de nombreuses installations thématiques dans les salles de la collection permanente, et collaboré aux expositions Par-delà l’arc-en-ciel. Œuvres par des artistes LGBTQ2S+ (2022) et Mouvement. L’expressivité du corps dans l’art (2022–2023). En 2022 et 2023, Burdzy a été commissaire pour les expositions du Prix Sobey pour les arts et des Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques.
Avant de se joindre au Musée, Burdzy a occupé des postes dans les services de muséologie, d’expositions et de collections du Musée des beaux-arts de l’Ontario, du Gardiner Museum et du Textile Museum of Canada à Toronto. Pendant près d’une décennie, elle a alimenté une passion parallèle pour l’édition d’art, s’investissant dans la recherche et la production de livres et monographies d’artistes primés sur l’œuvre de Theaster Gates, Kent Monkman et Shary Boyle, pour n’en citer que quelques-uns.
Burdzy possède un baccalauréat en histoire de l’art, études visuelles et culture matérielle de la University of Toronto, ainsi qu’une maîtrise en histoire de l’art et études muséologiques de la York University, où son mémoire de recherche s’intéressait à l’intersection entre artisanat, arts textiles et pratique sociale féministe dans le monde de l’art canadien du début du XXe siècle.
Jasmine Inglis
Conservatrice adjointe, Art contemporain et photographies
Jasmine Inglis est conservatrice adjointe aux départements d’art contemporain et de photographies. Elle travaille avec les collections canadienne et internationale d’art contemporain et de photographie, et elle participe à la gestion des salles de la collection permanente et des expositions temporaires à venir, tout en s’occupant des acquisitions pour les deux départements.
En 2023, Inglis a été co-commissaire des expositions GGArts et du Prix Sobey pour les arts, collaborant avec deux artistes différents à la réalisation de leurs installations. Elle a une connaissance approfondie de l’art autochtone, ayant œuvré au sein du département des arts autochtones du MBAC de 2017 à 2023. Inglis a également été co-commissaire de l’exposition GGArts 2019. Elle a coopéré avec les deux lauréats autochtones des Prix du Gouverneur général en arts visuels et médiatiques de cette année-là.
Inglis est née à Ottawa et a étudié aux universités Concordia (Montréal) et Carleton (Ottawa), où elle a obtenu sa maîtrise en histoire de l’art.
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