Alfred Laliberté
« M. Laliberté a créé la plupart de ses œuvres à l’échelle monumentale et on se souviendra surtout de cet aspect de son travail. Cependant, il laisse aussi, dispersés à travers le monde, beaucoup de bustes, de médaillons et de médailles finement travaillés [...] Le Québec foisonne d’artistes qui perpétuent une tradition historique, et Alfred Laliberté n’était pas le moindre d’entre eux. » [traduction]
– Extrait de The Montreal Star, 14 janvier 1953
Le sculpteur canadien Alfred Laliberté est surtout connu pour ses immenses monuments commémoratifs, que l’on peut admirer dans tout le Québec, ainsi que pour ses sculptures plus petites représentant la vie, les légendes et les coutumes rurales du Québec.
Laliberté a tout juste 20 ans quand il remporte le premier prix à l’exposition provinciale de Québec avec un buste grandeur nature de sir Wilfrid Laurier, ce qui lui permet de s’inscrire aux cours de sculpture du Conseil des arts et manufactures, à Montréal. En 1902, le Conseil finance ses études à l’École des beaux-arts de Paris, où Laliberté découvre le travail d’Auguste Rodin, dont l’influence marquera profondément ses œuvres allégoriques et religieuses. Il expose au Salon à Paris, où il reçoit une mention spéciale pour sa sculpture intitulée Jeunes Indiens chassant (vers 1905), acquise par le Musée des beaux-arts du Canada en 1906. De retour au Canada en 1907, Laliberté a sa première grande exposition individuelle au Conseil des arts et manufactures.
Laliberté enseigne au Conseil des arts et manufactures de 1907 à 1923 puis à l’École des beaux-arts de Montréal de 1923 à 1953. Il est élu membre de l’Académie royale des arts du Canada en 1919 et membre de l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France en 1948.
