Emily Carr

« L´art est art, la nature est la nature, il est impossible de l´améliorer . . . Les images doivent être inspirées par la nature, mais réalisées dans l´âme de l´artiste; c´est l´âme de l´individu qui compte. »
(Emily Carr, 1912)

Emily Carr est une peintre et une auteure qui s´est toujours inspirée de l´environnement côtier de la Colombie-Britannique. Sa peinture tardive aux touches amples représentant le vaste ciel et les arbres monumentaux de la côte ouest du Canada, montre son désir de peindre de manière « à faire impression » et d´être en harmonie avec l´immensité de l´environnement.

De 1890 à 1893, Carr étudie à la California School of Design de San Francisco et, en 1899, elle fait des esquisses dans le village autochtone d´Ucluelet sur la côte ouest de l´île de Vancouver. En 1899, Carr se rend en Angleterre où elle perfectionne son art à Londres et à St. Ives en Cornouailles. À son retour au Canada cinq ans plus tard, elle s´installe d´abord à Victoria, puis à Vancouver où elle enseigne. En 1907, elle se rend par bateau en Alaska dans le but d´illustrer l´art monumental des Premières Nations de la côte ouest.

En quête d´une vision élargie de l´art, elle se rend en France en 1910, où elle s´initie au travail des Fauves, ces artistes français qu´on surnomme les « bêtes fauves » en raison de leur emploi audacieux de la couleur vive. En 1912, Carr entreprend un voyage de six semaines pour faire des esquisses dans quinze villages autochtones situés sur la côte de la Colombie-Britannique. Après avoir exposé son travail à Vancouver, Carr s´installe à Victoria où, afin d´assurer sa subsistance, elle loue des chambres, cultive des fruits, élève des chiens, fait de la poterie et confectionne des tapis décorés de motifs autochtones destinés aux touristes.

En 1927, Carr est invitée à participer à une exposition organisée à Ottawa et portant sur l´art de la côte ouest du Canada. L´exposition comprend trente-et-un de ses tableaux, ainsi que de la poterie et des tapis. Elle fait le voyage dans l´est afin d´assister au vernissage, puis, à Toronto, elle rencontre les membres du Groupe des Sept, à la suite de quoi elle entreprend une correspondance suivie avec Lawren Harris.

Après le succès de ce voyage, Carr rentre à Victoria et commence alors la période la plus prolifique de sa carrière. Elle travaille à des sujets autochtones jusqu´en 1931, puis adopte comme sujet principal les arbres et les forêts de la Colombie-Britannique, ainsi que les ciels de la côte ouest. En 1937, elle est victime d´une crise cardiaque et se consacre surtout à l´écriture. Son premier livre, intitulé Klee Wyck (1941), remporte le prix du gouverneur général de littérature en 1942. Elle obtient plusieurs expositions solo à Vancouver, à Toronto et à Montréal avant son décès, en 1945.

Image H-02811 avec la permission du Royal BC Museum, BC Archives

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