Ernest Lawson


« La couleur doit servir à représenter les trois principales émotions que ressent un homme dans sa vie – l’anticipation, l’accomplissement et la rétrospection. »
– Ernest Lawson

Principalement connu pour ses paysages réalisés en pleine pâte, Ernest Lawson est à mi-chemin entre l’impressionnisme et le réalisme. Il a été l’un des membres fondateurs de l’Ashcan School, littéralement « l’école de la poubelle » (aussi appelée « les Huit »), réputée pour ses représentations réalistes de la vie quotidienne. Il a aussi été en 1913 l’un des organisateurs de l’Armory Show de New York. A. Y. Jackson, du Groupe des Sept, le considérait comme l’un des fondateurs de l’art moderne canadien.

En 1888, Lawson travaille comme dessinateur textile, tout en étudiant au Kansas City Art Institute. En 1891, il fréquente l’Art Students League, à New York, où il a pour professeur le peintre impressionniste John Twachtman, dont il suit également les cours d’été dans le Connecticut. En 1893, il part en France pour étudier à l’Académie Julian. À Paris, il rencontre le peintre paysagiste impressionniste Alfred Sisley, qui exercera une influence durable sur son travail artistique. De retour aux États-Unis, il expose en 1908 avec l'Ashcan School. Il est moins attaché au réalisme social que ses pairs, et ses œuvres se démarquent plus par leur traitement de la couleur et de la lumière que par leur pertinence sociale (Bateaux pris dans la neige, v. 1907).

En 1894, Lawson présente deux tableaux au salon de Paris. Il reçoit une médaille d’argent à l’Exposition universelle de Saint-Louis en 1904, ainsi que le Corcoran Art Prize, à Washington DC, en 1916. Il expose pour la première fois au Canada en 1919, au Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse. À partir de 1926, il retourne à ses racines et enseigne au Kansas City Art Institute. Ses œuvres ont été présentées à titre posthume dans un certain nombre d’expositions collectives à la Smithsonian, à la Fondation de l’Hermitage et au Petit Palais à Paris. Lawson a également fait l’objet d’une rétrospective, intitulée Ernest Lawson : 1873–1939, au Musée des beaux-arts du Canada en 1967.