John A. Fraser

«Fraser manie l´aquarelle avec une grande liberté. Il observe de près les effets de lumière passagers et les changements atmosphériques qui constituent le charme de ces magnifiques paysages montagneux... » Daily News, Londres, 31 mai 1887

Les paysages à l´huile et à l´aquarelle de John Fraser, d´un réalisme photographique, ont connu la faveur des critiques de l´époque. Son nom est aussi attaché à la formation de plusieurs sociétés artistiques à Montréal et à Toronto qui ont joué un rôle important au Canada au XIXe siècle.

Fraser émigre avec sa famille au Canada en 1858. Deux ans plus tard, il travaille pour la firme du photographe William Notman à Montréal et ensuite à Toronto. Il rehausse les photographies d´ajouts de couleurs et de paysages peints. Ce contact avec la photographie influencera considérablement sa façon de peindre. Il voyage régulièrement des Cantons de l´Est jusqu´en Nouvelle-Angleterre et envoie ses paysages aux expositions de l´Art Association of Montréal. À Toronto, où son arrivée provoque un effet stimulant auprès des milieux artistiques, il crée la Society of Canadian Artists, qui deviendra l´Ontario Society of Artists et contribue à la fondation de l´Académie royale du Canada où il présente comme morceau de réception Splendeur laurentienne (1880).

En 1886, Sir William Cornelius Van Horne et Sir George Stephen, respectivement co-directeur et président du Canadian Pacific Railway, choisissent Fraser pour illustrer les beautés des Rocheuses (Au col de Rogers, sur les hauteurs des monts Selkirk, C.-B., 1886). Trois ans plus tard, Fraser se consacre à la peinture dans la région de Kent en Angleterre. Ses œuvres sont exposées à la National Academy of London, au Salon de Paris et à la Chicago World´s Columbian Fair où ses œuvres lui méritent une médaille. Fraser passe les dernières années de sa vie aux États-Unis, à Boston où il est un des membres-fondateurs de la Boston Watercolour Society, et à New York.