Lynne Cohen

"Mon travail a toujours traité des procédés psychologiques, sociologiques, intellectuels et politiques. C’est évident dans mes premières images, mais c’est encore plus manifeste ces dernières années. Aujourd’hui, je suis davantage préoccupée par l’imposture, la claustrophobie, la manipulation et le contrôle... Je pense que mon travail a une portée sociale et politique, mais sans message concret. Voilà sans doute pourquoi je me sens plus proche de Jacques Tati que de Michel Foucault."

- Lynne Cohen, 2001

Lynne Cohen est une photographe de réputation internationale qui présente des images frappantes d’intérieurs ou de lieux de travail. Ses scènes, habituellement photographiées en noir et blanc, se distinguent par la neutralité de l’éclairage et l’absence de figures humaines. Ces photos sont tantôt humoristiques, tantôt troublantes.

Après l’obtention de sa maîtrise en arts visuels de l’Eastern Michigan University, Cohen passe un an à la Slade School of Fine Art de Londres où elle est influencée par l’artiste britannique pop, Richard Hamilton. Ses autres influences contemporaines comprennent Andy Warhol, Roy Lichtenstein et Claes Oldenburg. Alors jeune sculpteure et graveure, Cohen est fascinée par les techniques photographiques employées dans les domaines de la publicité, de l’immobilier et des cartes postales, et par les matériaux synthétiques comme sujet. En 1971, elle travaille comme photographe et s’intéresse à l’éclairage neutre, à la profondeur de champ et à la composition qu’elle voit dans les catalogues de vente par correspondance. Ses premières œuvres, telles que Salon, Ann Arbor, Michigan, illustrent son intérêt pour les scènes d’intérieur. Plus tard, elle présente des agrandissements de lieux publics et de travail, tels que dans Champs de tir, école de police, Ottawa, Etablissement thermal et Laboratoire.

Lynne Cohen a enseigné la photographie à l’Université d’Ottawa de 1974 à 2005. Elle est récipiendaire d’un prix du Gouverneur général et lauréate du Prix Logan de l’Art Institute of Chicago, ainsi que du prix Victor-Martin-Lynch-Staunton du Conseil des Arts du Canada.