Maurice Cullen
"À une certaine heure du jour, même le sujet le plus ordinaire est magnifique."
- Maurice Cullen, cité dans " Maurice Cullen ", essai du beau-fils de Cullen, l’artiste Robert W. Pilot, dans Maurice Cullen 1866-1934, Art Gallery of Hamilton, 1956, s.p.
Dans sa représentation du paysage canadien, Cullen respecte la géographie, la lumière et la couleur locales. Il compose ses paysages à l’huile et au pastel conformément à la tradition européenne et canadienne. Son emploi novateur d’une palette lumineuse influencée par l’impressionnisme marque la prochaine génération d’artistes canadiens, surtout le Groupe des Sept.
À compter de 1884, Maurice Cullen étudie à Montréal auprès de l’abbé Chabert à l’Institut national des beaux-arts et des sciences et auprès du sculpteur Louis-Philippe Hébert. Cullen s’installe à Paris en 1889 où il étudie la peinture auprès de Jean-Léon Gérôme et Elie Delaunay à l’École des beaux-arts. Il fréquente l’Académie Julian et l’atelier Colarossi où il rencontre James Wilson Morrice et William Brymner. À Paris, Cullen apprend la peinture académique française traditionnelle, mais découvre l’impressionnisme et l’école de Barbizon. Il revient à Montréal en 1895. Il retourne en Europe de 1895 à 1902 et, en 1925, peint en France, en Italie, dans les Pays-Bas et dans le nord de l’Afrique. Il est peintre de guerre en 1918-1919 (Huy sur Meuse, 1919). À Québec et à Beaupré, Cullen peint en plein air en toute saison, souvent avec Morrice et Brymner.
Maurice Galbraith Cullen grandit à Montréal et suit des cours d’art privés. Après une infructueuse carrière de graphiste, il étudie la sculpture. À 22 ans, il s’inscrit comme étudiant à l’École des beaux-arts de Paris. Il y rencontre plusieurs étudiants canadiens et adopte la peinture de paysage. De retour à Montréal en 1895, Cullen passe ses étés à peindre dans la campagne à Québec et ses hivers à peindre des vues urbaines (Soirée d’hiver, Québec, v. 1905). Il visite l’Europe (Port douanier à Venise, 1901), l’Afrique (Biskra, 1893) et, dans les années 1930, les Rocheuses. Ses paysages hivernaux (La récolte de la glace, v. 1913) sont tout particulièrement admirés. Il expose à Paris et avec plusieurs organisations artistiques canadiennes, et enseigne à l’Art Association of Montreal de 1891 à 1920. En 1900, il devient le beau-père de l’artiste Robert W. Pilot.
Prix
1895 : Premier Canadien à être élu membre associé de la Société nationale des beaux-arts de Paris
1895 : Son tableau L’été acheté par le gouvernement de France
1899 : Élu membre associé de l’Académie royale des arts du Canada
1904 : Médaille de bronze à la Louisiana Purchase Exhibition de St-Louis au Missouri
1907 : Membre élu de l’Académie royale des arts du Canada (morceau d’académie: Nuit d’été)
1911, 1913 : Remporte le prix Jessie Dow de l’Art Association of Montreal
1912 : Élu premier vice-président du Arts Club de Montréal (fondé à son atelier)
