Myfanwy MacLeod
« Je pense que je fais les choses intuitivement. Je commence, et tous les aspects conceptuels arrivent au fur et à mesure. » 2011
Myfanwy MacLeod est une artiste canadienne reconnue qui vit actuellement à Vancouver, en Colombie-Britannique.
Enfant, elle grandit en banlieue à Oakville, et à London, en Ontario. Elle joue au Ouija, organise des séances de spiritisme et construit des maisons hantées. Une fois l’école secondaire terminée, MacLeod parcourt l’Europe. Elle étudie en cinéma à l’Université Concordia, à Montréal, au Québec. Elle se tourne ensuite vers des études en art. En 1995, elle obtient sa maîtrise à l’Université de British Columbia, où Jeff Wall est son directeur. Elle enseigne à l’Université de British Columbia, à l’Université de Western Ontario, à London, ainsi qu’à l’Emily Carr Institute of Art + Design, à Vancouver.
Macleod s’intéresse à la façon dont on peut modifier une image ou un concept pour les transformer ou même leur donner un nouveau sens lorsque le contexte ou la forme changent. Une bonne dose d’ironie imprègne son œuvre, qui s’appuie sur les moments forts du modernisme et se nourrit de culture populaire et vernaculaire.
Dans Signe « hex » II (2009), de sa série de peintures du même nom, MacLeod aborde la tradition artistique populaire, plus particulièrement associée à la culture hollandaise de l’est de la Pennsylvanie, qui consiste à orner les côtés des granges et autres objets comme les bibles et les poteries. Si certains en Pennsylvanie avancent que ces symboles sont essentiellement décoratifs, d’autres affirment qu’ils ont des significations bien précises et sont censés chasser les esprits maléfiques, apporter bonnes récoltes, chance, foi, amour et bonheur. MacLeod est intriguée par les images de ces symboles populaires traditionnels, et va entreprendre de les transcrire en œuvres d’art qui pourront être lues, décodées et investies de significations différentes dans une optique esthétique et conceptuelle.
Pour créer ces œuvres, MacLeod choisit de collaborer avec un peintre professionnel de ce domaine. Elle explique : « Ma décision de faire fabriquer les pièces par quelqu’un d’autre, mais selon mes spécifications, s’inscrit dans la philosophie de l’art minimaliste. En optant pour une telle stratégie, je souhaitais effacer tout signe d’une présence d’auteur qui se traduirait par l’invention formelle et la manipulation des matériaux. »