Ozias Leduc
« L'art enseigne, renseigne. Il révèle l'âme. Nul doute qu'il a le pouvoir d'ordonner en un cosmos le chaos de l'inconscient. D'un désordre, d'une souffrance et d'un déséquilibre, il conduit à la stabilité, à l'harmonie et à la joie. »
Le peintre québécois, Ozias Leduc, est connu autant pour ses œuvres religieuses que profanes. Dans sa peinture destinée aux églises, il concilie souvent iconographie traditionnelle et interprétation symboliste. Intimité chaleureuse, sensuelle luminosité et maîtrise technique caractérisent ses portraits de genre, ses natures mortes et ses paysages. Leduc a enseigné à Paul-Émile Borduas et a exercé une grande influence sur Jean Paul Riopelle.
Leduc commence à travailler comme peintre de statue en 1883 à l´atelier de T. Carli et fait l'apprentissage de la décoration d'église auprès de l´artiste et décorateur italien Luigi Capello, tous deux de Montréal, et auprès du peintre et sculpteur Adolphe Rho de Yamamiche au Québec. À compter de 1891, il participe à de nombreuses expositions à l´Art Association of Montreal (Société des Arts de Montréal), à Ottawa et à Toronto. Après un séjour de sept mois à Paris en 1897, il s'intéresse de plus en plus au paysage et aux compositions allégoriques.
Parmi les 150 murales réalisées par Ozias Leduc dans des églises, mentionnons celles qu'il a peintes dans sa paroisse de Saint-Hilaire (entre 1896 et 1900), celles de la Chapelle du Bishop's Palace à Sherbrooke (1922) et celles de Notre-Dame-de-la-Présentation à Shawinigan-Sud (1942). Il a également décoré l'intérieur de certaines églises en Nouvelle-Écosse et dans l'Est des États-Unis. L'enfant au pain (1892?1899) et Pommes vertes (1914?1915) sont des exemples d'œuvres profanes.