Sarah Robertson
« Ses paysages démontrent éloquemment que la nature est une source et non une norme; elle a le courage de créer des paysages et non de les copier littéralement. »
Arthur Lismer, 1934
Sarah Robertson étudie et travaille à Montréal, et ses scènes urbaines et rurales sont tirées de la ville et de ses environs, de l'Île d'Orléans et de la campagne du Vermont. Son œuvre se compose principalement de paysages réalisés à l'huile, mais elle peint aussi des natures mortes et utilise à l'occasion l'aquarelle. À l'Art Association of Montreal (Société des Arts de Montréal), elle étudie auprès de William Brymner, de Maurice Cullen et de Randolph Hewton et reçoit une mention en dessin d'après modèle, en peinture et en composition. En 1924 et en 1925, ses tableaux font partie des expositions d'art canadien présentées à Wembley en Angleterre et on l'invite à participer aux expositions du Groupe des Sept en 1928, en 1930 et en 1931.
Robertson est au cœur d'un groupe de femmes qui peignent et travaillent ensemble durant plusieurs années après la dissolution du Beaver Hall Group (1920-1921). Cette association de dix-neuf artistes montréalais, dont huit étaient des femmes, s'était engagée à élaborer une vision artistique différente, tout en reconnaissant l'influence du Groupe des Sept et du modernisme français. À compter de cette date, Robertson entretient une correspondance suivie avec A.Y. Jackson, qui a beaucoup de respect pour son jugement critique. Elle et l'artiste Prudence Heward sont des amies intimes pendant trente ans, et certains des tableaux de Robertson sont inspirés de ses visites à la maison d'été des Heward, située près de Brockville.
En 1933, Robertson est un des membres fondateurs du Canadian Group of Painters, et elle expose avec eux durant plusieurs années. Ce groupe joue un rôle important dans l'expression d´une nouvelle orientation de l'art canadien, exprimant la diversité de l'expérience du paysage canadien qui s'appuie sur la vision du Groupe des Sept, dissout en 1932.
En 1951, l'œuvre de Robertson a obtenu une reconnaissance importante dans le cadre d'une rétrospective présentée à la Galerie nationale (ancien nom du Musée des beaux-arts du Canada).
