« Avant même que nous n’atteignons la salle suivante, nos pensées folâtres ont fui par milliers par les portes de cette salle… Un néant semblait alors planer. J’ai voulu pénétrer dans ce vide insondable de manière à visualiser les mouvements de « l’esprit vagabond ». Dans mon atelier, j’ai délimité une aire de passage semblable à celle-ci et, partant de ce cadre semi-architectural, j’ai crocheté, de plus en plus en rond, des rangs et des rangs de boucles approximatives. Des kilomètres de fil ont ainsi glissé entre mes doigts tandis que mon esprit parcourait des pistes jamais cartographiées. Désormais indissociables de ce lieu, mes voyages imaginaires sont invisibles. J’en ai la preuve. » – Karilee Fuglem