Hercule à la croisée des chemins
Cette gravure est sans doute celle que Dürer appelle « l’Hercule » dans son Journal de voyage aux Pays-Bas, en août 1520. Parce que la gravure ne représente pas l’un des douze travaux du héros mythique, cette référence a semé la confusion chez les premiers historiens à étudier Dürer. Erwin Panofsky a identifié le sujet comme étant une allégorie rapportée par l’historien grec Xénophon. Dans ce récit, Hercule doit décider de son avenir et choisir entre la Volupté, qui tente de le séduire par une vie de luxure, et la Vertu, qui lui décrit la satisfaction morale tirée des épreuves et de la bravoure. Avec sagesse, Hercule choisit la Vertu et va tuer le lion de Némée. Ainsi, le conflit moral entre vice et vertu se transforme en vrai combat alors que la Vertu menace d’un bâton la Volupté dans les bras d’un satyre tandis qu’Hercule, nu, se tient entre les deux pour veiller à l’équité du combat.