Il y a 100 ans
Avec ses scènes ambiguës, hallucinatoires, qui se situent quelque part entre réalité et imaginaire, Peter Doig insuffle une contemporanéité au genre qu'est le paysage. Tirées de photographies, de photocopies et d'ephemera relatifs à la musique populaire, ces scènes produisent une impression indéfinissable et ne sont pas nécessairement associées à des lieux précis. Elles suggèrent plutôt des espaces psychiques traversés d'histoires et de fables, de rêves et de cauchemars. Comme des images sur le point de s'effacer de la mémoire, ces eaux-fortes nous paraissent un instant familières – peut-être nous rappellent-elles un tronçon d’autoroute, un film d’horreur ou une vieille pochette de disque – tandis que leurs couleurs hyper saturées et leurs textures travaillées outre mesure en amplifient le caractère troublant.