Jeune chêne
La peinture en plein air gagne en popularité au début du XIXe siècle. Ici, l’artiste a d’abord isolé l’arbre de son cadre, puis l’a observé à une heure précise de la journée, sous une lumière particulière. En considérant les objets dans leur individualité – soit les conditions sous lesquelles ils se présentent –, les artistes accédaient ainsi à une meilleure compréhension du monde. Cette oeuvre reste toutefois une étude, non une fin en soi; les connaissances acquises par Blechen durant cet exercice l’aideront plus tard dans son travail à l’atelier.
Heinrich Friedrich Wilhelm Brose (1807-1869), Berlin, Allemagne; son fils Carl Brose, Berlin, par voie de succession (?) [1]
avant 1939
Walther Heinrich [pseudonymes : Walter Heinrich, Walther Unus; Walther Heinrich-Unus; Walther Ehrenfried] (1872-1939), Berlin, Allemagne [2]
1939 – 1969
Gertrud Heinrich (1880-1969), Berlin, Allemagne, par voie de succession [3]
1989 – 1989-11-06
Thomas Le Claire, Hambourg, Allemagne [4]
1989-11-06 –
Musée des beaux-arts du Canada, achetée de Thomas Le Claire [5]
La principale source de cette provenance est le catalogue raisonné de Paul Ortwin Rave, cat. no 233 [Rave, Paul Ortwin. Karl Blechen, Leben, Wü rdigungen, Werk, Berlin, Deutscher Verein fü r Kunstwissenschaft, 1940, p. 168, cat. no 233]. Les exceptions et autres documents à l’appui sont indiqués.
[1] Le banquier berlinois H.F.W. Brose commence à collectionner les œuvres de Blechen durant la vie de l’artiste en 1838. Selon Theodor Fontane, Brose possède quelque 70 peintures à l’huile et sept reliures contenant des centaines de dessins et d’esquisses [Fontane, Theodor, 1882, cité d’après Rave, p. 84.] Brose achète la plus grande partie de sa collection du marchand berlinois, Louis Friedrich Sachse, et lors de la vente aux enchères de la succession de Blechen à l’Académie de Berlin en décembre 1853. Rave inscrit Brose comme propriétaire de Jeune chêne, mais l’œuvre ne se trouve pas dans la vente de la collection des œuvres de Blechen que possédait Carl Brose en 1928 [Sammlung C. Brose, Berlin; 140 Gemä lde, Aquarelle und Zeichnungen von Karl Blechen, Hollstein & Puppel Kunstantiquariat, Berlin, les 8 et 9 novembre 1928].
[2] Banquier, collectionneur d’art et auteur, Walter Heinrich emploie les pseudonymes « Walther Unus » et « Walther Ehrenfried ». Sous « Walther Unus », il publie plusieurs articles sur Blechen dans les années 1920. Il possède un grand nombre d’œuvres de l’artiste, dont quelques études d’arbres [p. ex. : Carl Blechen. Zwischen Romantik und Realismus, Prestel-Verlag, Munich, et Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz, Berlin, 1990, cat. nos 62, 205, 206, 207]. Son neveu Ernst Heinrich se souvient d’avoir vu Jeune chêne accroché dans l’appartement de son oncle à Berlin, au 47 Suarezstrasse [lettre d’Ernst Heinrich à A. Kausch, projet de recherche sur la provenance du MBAC, datée du 19 décembre 2007, dossier de documentation du MBAC; conversation téléphonique avec A. Kausch, le 4 janvier 2007].
[3] Sœur de Walther Heinrich, Gertrud Heinrich partage un appartement avec lui. Après sa mort en 1939, elle hérite de toute sa collection [lettre d’Ernst Heinrich à A. Kausch, datée du 19 décembre 2007, dossier de documentation du MBAC]. Selon le catalogue raisonné de Rave, la collection comprend, en 1940, plus d’une centaine d’œuvres de Blechen [Rave, p. 537].
[4] Le marchand Thomas Le Claire fait l’acquisition de l’œuvre des héritiers de Gertrud Heinrich en 1989 [courriels à A. Kausch, datés des 22 et 23 novembre 2007, dossier de documentation du MBAC].
[5] Registre des acquisitions [dossier de documentation du MBAC].