
Le contenu personnel et symbolique de cette peinture est représentatif des dernières oeuvres de Leon Golub. Ici la lionne, l’un des quatre animaux choisis par Golub comme symbole totémique, fait penser à un alter ego féminin, ou peut-être est-elle l’allégorie de son épouse, l’artiste Nancy Spero, s’indignant contre l’outrage des ans. Le tatouage bleu d’une rose suggère une tendance à l’insubordination, alors que l’inscription « bonne à collectionner » sur fond jaune rappelle avec une ironie mordante l’engagement politique marquant les premières oeuvres de l’artiste. Par sa présence, la lionne affirme que Golub, malgré sa disparition en 2004, rugit encore.