Jean Paul Riopelle est l’un des artistes les plus ambitieux du groupe « des Automatistes ». L’artiste applique la peinture directement sur la surface de la toile à l’aide d’un couteau à palette, mêlant les traits d’un geste libre, abstrait et automatique. L’espace est mis en valeur par le croisement et le côtoiement des couleurs. Certaines paraissent fuir tandis que d’autres jaillissent de la surface. Ce triptyque monumental a été exposé pour la première fois au Canada en 1963 lors de la rétrospective du travail de l’artiste organisée par le Musée des beaux-arts du Canada, et son titre évoque une danse espagnole née au XVIe siècle. L’énergie et le mouvement dans le tableau traduit bien le rythme majestueux et processionnel de cette danse.