Plâtre d'une tête de femme
Au XIXe siècle, il était très fréquent que des reproductions en plâtre de sculptures antiques servent de modèles pour l'apprentissage du dessin et de la peinture. Monochromes et fixes, elles étaient considérées comme les sujets parfaits pour les jeunes artistes avant qu'ils ne s'attaquent aux complexes tonalités de la peau et à la fluidité des formes du corps humain. Ces moulages donnaient également aux artistes l'occasion de mieux connaître la richesse des traditions de l'art classique, et il n'était pas rare de retrouver ces sculptures dans leurs ateliers. Peint avec naturel, cet éloquent portrait en plâtre d'un blanc mat, suspendu par une ficelle à un crochet, divise le fond en deux zones égales de gris et de brun orangé, créant ainsi une image sensuelle et intime d'un objet autrement inanimé.