Une kidnappeuse/Je suis abandonnée du monde

Ces deux panneaux constituaient des composantes clés de l'installation « La Donna Delinquenta » au théâtre Corona à Montréal, fermé depuis vingt ans avant l'intervention de Fleming et Lapointe. Les artistes y créèrent leur propre spectacle critique des théories sur la criminalité féminine du XIXe siècle. Dans le style affiche, « Une kidnappeuse » montre le paysage sauvage et désolé, symbole de l'état psychique de l'anti-héroïne de la pièce, alors que la toile de fond « Je suis abandonnée du monde » présente la kidnappeuse dans son costume de prisonnière, entourée des instruments mesurant sa déviance, avec en arrière-plan l'objet fuyant de son désir.