
Les vortographes d'Alvin Langdon Coburn, qui résultent d'une collaboration avec le poète Ezra Pound, deviendront des exemples clés de la transition en photographie du pictorialisme au modernisme. À l'aide de son « vortoscope » - un triangle de miroirs placé autour de l'objectif d'un appareil photo -, Coburn photographie des objets, les transformant en un ensemble dynamique et complexe de facettes qui jouent entre ombre et lumière. Lorsqu'elles sont exposées au Camera Club de Londres en 1917, les dix-huit images suscitent l'indignation générale. Un critique déclare qu'elles sont l'expression d'un certain « poseurisme ». Même l'ami et confrère photographe de Coburn, Frederick Evans, réclame le retour d'un « art sain » et laisse entendre que ces images sont probablement le signe d'une jeunesse malavisée.