
Monet a commencé cette peinture au cours de l’un des voyages qu’il fait à Londres entre 1899 et 1901, la retouchant plusieurs fois à son retour dans son atelier de Giverny. Des examens radiographiques révèlent que la toile comportait initialement des tours et des cheminées crachant de la fumée sur la rive lointaine. L’artiste a mis l’accent sur la
« magnificence fantomatique de Londres », en faisant appel à sa mémoire et à son imagination. Des traces de la vie urbaine subsistent néanmoins : la circulation sur le pont et les deux rameurs au premier plan qui avancent sur l’eau dans les lueurs d’un soleil embrumé.