Prix Sobey pour les arts 2023 : les finalistes

Sobey Art Award 2023 logo


Chaque automne, le Musée des beaux-arts du Canada présente le travail des cinq artistes contemporains finalistes du Prix Sobey pour les arts. Il s’agit, cette année, de Michèle Pearson Clarke, Séamus Gallagher, Kablusiak, Gabrielle L’Hirondelle Hill et Anahita Norouzi. Ces artistes emploient une diversité de techniques pour créer des œuvres novatrices qui partent souvent de l’exploration du soi et de l’identité pour traiter de thèmes multiples et universels autour des notions de déplacement, résilience et mémoire.

Pour sa 20e édition, le Prix Sobey pour les arts s’adresse à l’ensemble des artistes canadiens et canadiennes, et récompense l’excellence en art contemporain au Canada. Administré conjointement par la Fondation Sobey pour les arts et le Musée des beaux-arts du Canada, le Prix réunit des artistes de cinq régions – Atlantique, Québec, Ontario, Prairies et le Nord, Côte Ouest et Yukon –, et les finalistes sont sélectionnés parmi une liste préliminaire de 25 candidats. Le nom du lauréat ou de la lauréate de cette année sera dévoilé en novembre. Au nombre des gagnants des éditions passées, on compte Brian Jungen, Annie Pootoogook, David Altmejd et Nadia Myre.

 

Séamus Gallagher (Atlantique)

Séamus Gallagher, A Slippery Place  [Terrain glissant 1], 2019, épreuve à jet d’encre

Séamus Gallagher, A Slippery Place  [Terrain glissant 1], 2019, épreuve à jet d’encre, 101.6 x 152.4 cm. © Seamus Gallagher Photo : avec l’autorisation de l’artiste

Originaire du Nouveau-Brunswick et aujourd’hui vivant à Halifax, Séamus Gallagher intègre l’autoportrait et la performance aux œuvres photographique et sculpturale. Dans une pratique interdisciplinaire, l’artiste place l’identité et la pluralité au centre des explorations du genre, du drag et de la représentation du soi. Gallagher, qui a reçu le Prix nouvelle génération de photographes Banque Scotia 2022, a exposé, entre autres, au Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, au Musée du portrait du Canada et au Museum der bildenden Künste Leipzig.

 

Anahita Norouzi (Québec)

Anahita Norouzi, From the Other Side [Sous l’angle opposé], 2020, 6 sculptures en verre grandeur nature de plantes invasives au Canada

Anahita Norouzi, From the Other Side [Sous l’angle opposé], 2020, 6 sculptures en verre grandeur nature de plantes invasives au Canada, c. 25.4 x 38.1 x 58.4 cm. © Anahita Norouzi Photo : Paul Litherland

La Montréalaise Anahita Norouzi est une artiste multidisciplinaire qui œuvre en photographie, sculpture, vidéo et installation. Son travail est ancré dans les explorations de l’identité, de la migration et de la résilience, combinant événements historiques et expériences personnelles du départ de l’Iran, son pays d’origine. Dans sa pratique, Norouzi allie études botaniques et recherches scientifiques qui, dans ses créations, se font métaphores des déplacements humains. Elle crée, en faisant appel à une grande diversité de matériaux, des œuvres lyriques qui expriment la fragilité, l’invasivité et l’adaptation. Elle a exposé notamment au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée royal de l’Ontario et à l’Art Gallery of Guelph.

 

Michèle Pearson Clarke (Ontario)

Michèle Pearson Clarke, Glitter Stache [Moustache à paillettes], de la série The Animal Seems to Be Moving [L’animal semble bouger], 2021. Épreuve pigmentaire de qualité archives sur papier de chanvre, montée sur panneau aluminium composite

Michèle Pearson Clarke, Glitter Stache [Moustache à paillettes], de la série The Animal Seems to Be Moving [L’animal semble bouger], 2021, épreuve pigmentaire de qualité archives sur papier de chanvre, montée sur panneau aluminium composite. © Michèle Pearson Clarke Photo : avec l’autorisation de l’artiste

Dans son œuvre, l’artiste torontoise Michèle Pearson Clarke s’intéresse aux expériences noires et queers, souvent en parallèle avec des recherches sur le geste, le langage et les émotions comme la souffrance et l’apaisement. Empruntant à diverses techniques, dont la photographie, la vidéo et l’installation, elle collabore fréquemment avec d’autres pour créer des récits où s’invitent la vulnérabilité et le défi. Elle a exposé à l’Art Gallery of Hamilton, au Ryerson Image Centre à Toronto et au Musée des beaux-arts de Montréal, entre autres. Son installation vidéo Suck Teeth Compositions (After Rashaad Newsome), de 2018, est présentée actuellement au Musée des beaux-arts du Canada.

 

Kablusiak (Prairies et le Nord)

Kablusiak, Nuyaq I and Nuyaq II, 2021, I : cheveux de la mère de l’artiste | empeigne en peau, tendon artificiel et velours frappé offert II : cheveux de l’artiste | empeigne en peau, tendon artificiel + velours frappé offert

Kablusiak, Nuyaq I and Nuyaq II, 2021, I : cheveux de la mère de l’artiste, empeigne en peau, tendon artificiel et velours frappé offert II : cheveux de l’artiste, empeigne en peau, tendon artificiel et velours frappé offert, toutes deux  13.7 x 8.3 cm. © Kablusiak Photo : Philip Kanwischer/avec l’autorisation de Norberg Hall

Kablusiak, qui a vu le jour à Somba K'e (Yellowknife) et vit aujourd’hui à Mohkinstsis (Calgary), est artiste multidisciplinaire et commissaire Inuvialuk œuvrant en installation, photographie, sculpture et dessin. Intégrant volontiers l’humour, les œuvres de l'artiste propose une réflexion sur les thèmes de la diaspora inuite, de l’art historique inuit, du genre et de la santé mentale. Le travail de Kablusiak a été largement présenté dans des galeries et musées à travers le Canada, notamment l’Esker Foundation Project Space à Calgary, l’Art Gallery of Alberta à Edmonton et la Galerie d’art de l’Université Carleton à Ottawa.

 

Gabrielle L'Hirondelle Hill (Côte Ouest et Yukon)

Gabrielle L'Hirondelle Hill, Herald, 2021, tobacco-infused crisco oil, oil paint, magazine cutouts, tobacco pendants, electrical tape, and thread on paper, and dowel

Gabrielle L'Hirondelle Hill, Herald [Proclamation], 2021, huile végétale infusée au tabac, peinture à l’huile, découpes de revues, médaillons de tabac, ruban isolant et fil sur papier, et goujon, dimensions variables. © Gabrielle L'Hirondelle Hill Photo : avec l’autorisation de l’artiste, de la Unit 17 et de la COOPER COLE

Gabrielle L’Hirondelle Hill, artiste métisse qui vit sur les territoires non cédés des Nations Sḵwx̱wú7mesh, Musqueam et Tsleil-Waututh, travaille principalement en sculpture, peinture et installation. À partir d’objets récupérés et de matériaux naturels trouvés localement, elle aborde des thèmes comme l’histoire de la colonisation, le capitalisme et la propriété des terres. Son œuvre la plus récente, M*****, exposée à la Contemporary Art Gallery à Vancouver, explore la notion de parenté. Ses créations ont été présentées, au pays comme à l’étranger, par exemple à la Vancouver Art Gallery, à la Biennale de Venise 2022 et au Museum of Modern Art à New York.

 

Des œuvres des cinq artistes de la courte liste feront l’objet d’une exposition au Musée des beaux-arts du Canada du 13 octobre 2023 jusqu’au 3 mars 2024, et le nom du gagnant sera annoncé en novembre 2023. Le Prix Sobey pour les arts est administré conjointement par la Fondation Sobey pour les arts et le Musée des beaux-arts du Canada. Merci de partager cet article et de vous inscrire à nos infolettres pour recevoir les derniers articles, pour rester au courant des expositions, des nouvelles et des activités du MBAC et pour tout savoir de l’art au Canada.

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