Nos histoires – Branchez-vous sur l’art

L’art canadien aura droit à tous les honneurs cet été au Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) pour le 150anniversaire de la Confédération. Outre deux nouvelles expositions, Art canadien et autochtone : des temps immémoriaux jusqu’en 1967 et Art canadien et autochtone : de 1968 à nos jours, l’Institut canadien de la photographie du MBAC propose une présentation exceptionnelle, La photographie au Canada, 1960–2000.

Le Musée des beaux-arts du Canada sera cet été l’endroit incontournable où admirer des chefs-d’œuvre de toutes les pratiques artistiques envisageables, qu’il s’agisse d’œuvres anciennes ou des installations avant-gardistes de Micah Lexier et Rebecca Belmore.  Mais comment composer avec ces immenses richesses ? Par où commencer ? Par l’espace d’orientation Nos histoires ! Installé à côté du Grand Hall Banque Scotia, cet espace composé de huit sections chacune consacrée à un thème différent a pour but d’offrir à des visiteurs de tous âges une introduction facile d’accès à l’art canadien.

Comment c’est fait traite exactement de ce sujet. Comment l’artiste inuit Karoo Ashevak s’y est-il pris pour sculpter l’os de baleine de Personnage (1974) ? Qu’est exactement la technique de la cire perdue utilisée par Katherine Wallis pour Son meilleur jouet (avant 1910) ? Qu’est-ce qu’une camera obscura ? Comment un morceau d’argent se transforme-t-il en une tasse élégante ? Cet objet est-il vraiment la boîte de peintures de Tom Thomson ? Quelles sont l’histoire et la technique du perlage métis ? Les visiteurs qui veulent des informations à portée de main peuvent même emporter avec eux un guide décrivant les étapes de divers procédés.

La section L’art peut offre un aperçu fascinant des idées qui inspirent souvent la création d’art. S’appuyant sur des exemples de grandes œuvres canadiennes de différentes époques, elle met en vedette des énoncés portant à réflexion tels que « L’art peut s’inspirer d’une expérience personelle », une formule illustrée par une peinture de bûcherons du XIXe siècle de George A. Reid, immédiatement suivi par « Mais pas nécessairement », celle-là appuyée par une scène industrielle du port de Montréal d’Adrien Hébert.

La famille Woolsey décortique un portrait de famille de 1809 peint par William Berczy. En plus d’étudier les compositions traditionnelles, cette section se penche sur le langage corporel et sur le rôle et la vie des différents membres d’une famille de cette époque au Canada.

Au cœur de Nos histoires  se trouve une grande table ronde sur laquelle a été installée une carte interactive du Canada entourée d’œuvres d’art canadien emblématiques de toutes les régions et de toutes les époques du Canada. Chaque fois qu’un visiteur sélectionne un tableau ou une sculpture,  la ville ou la région associée s’illumine, illustrant ainsi les liens solides qui unissent l’œuvre et son lieu d’origine. Pour compléter cette carte, un tableau chronologique complexe, couvrant plusieurs millénaires d’histoire, est ponctué d’œuvres d’art pertinentes issues de toutes les traditions.

Une autre section interactive, Imaginer le paysage, invite tous les visiteurs à observer une série d’œuvres paysagères puis à créer leurs propres versions à l’aide d’iPads et d’un logiciel de peinture. Cette activité comprend des réponses  à toutes sortes de questions sur la façon dont les artistes construisent leurs paysages et propose des définitions de différents termes tels que plan pictural, point de fuite, ligne d’horizon ou échelle.

Dans une vidéo intitulée Cinq méprises à propos de l’art, le directeur du MBAC Marc Mayer reprend cinq idées fausses touchant à l’art et aux artistes, remettant en question les hypothèses des visiteurs et les invitant à trouver de nouvelles pistes de réflexion artistiques. Il explique aussi le sens des nouvelles salles d’art canadien et autochtone du Musée.

Conçu comme introduction fascinante à la richesse de la collection d’art canadien du Musée, l’espace Nos histoires regroupe une impressionnante variété d’informations.  La huitième et dernière section, Que faire maintenant ?, prévoit toutes sortes d’outils pour aider les visiteurs à trouver les œuvres qu’ils veulent le plus voir.

En complément des plans d’étage et autres moyens classiques d’information, le MBAC a produit quatre guides commodes adaptés à quatre types de visite. Outre un guide destiné à ceux qui veulent comprendre la fabrication des choses,  il existe un guide pour ceux qui veulent réfléchir et se ressourcer, un guide amusant de style chasse au trésor pour les familles et un guide pour les visiteurs qui souhaitent voir le plus vaste échantillonnage d’œuvres possible. Dernier point, Nos histoires propose des tablettes offrant un court questionnaire amusant pour aider les visiteurs à trouver leur meilleur « accord artistique» au Musée.

Compte tenu de la somme incroyable des choses à voir au Musée cette année, Nos histoires est une merveilleuse façon  de se mouiller et de plonger dans l’univers immense des œuvres exposées. Qu’il s’agisse de la façon dont un artiste tel que Paul-Émile Borduas appliquait sa peinture ou de la façon dont une artiste photographique telle que Shelley Niro jouait avec les images stéréotypées, il n’y existe pas de meilleur endroit pour commencer sa visite que Nos histoires, un espace grâce auquel l’exploration des salles principales devient une expérience encore plus encore riche et gratifiante. 

L’espace d’orientation Nos histoires est installé au rez-de-chaussée du Musée des beaux-arts du Canada, à côté du Grand Hall Banque Scotia. Il ouvrira ses portes le 15 juin  2017.

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